Société

Accident de la route : désormais la répression

Les parties lors de leur table ronde. ©DR

GT 13 août 2022 – La multiplication des accidents de la circulation a fini par exacerbé la direction générale de la sécurité routière (DGSR). Son premier responsable, Alex Minto’o, a dû réunir, jeudi dernier, les patrons d’agences de transport et ceux des syndicats des transporteurs pour une sensibilisation aux conséquences de ces faits.

Lesquels ont endeuillé des familles, ces derniers temps. À l’instar de celui survenu au village Ebel-Alembe (6 morts), le 7 août courant. Ou encore ceux du 25 juillet (5 morts) à Mbounaneville et du 28 du même mois au PK 68 (2 morts). « Au total, les trois accidents ont coûté la vie à 13 personnes, soit une moyenne d’un peu plus de décès », a énuméré le DGSR.

Outre l’état mécanique des véhicules, l’usage du téléphone au volant et la fatigue, Alex Minto’o est revenu sur la responsabilité des chauffeurs qui, a-t-il tonné, ne respectent pas les règles de conduite. « Mieux, cette période de grandes vacances pousse les transporteurs, notamment ceux qui desservent l’intérieur du pays, à multiplier les voyages et à rouler à une vitesse excessive, avec pour seule préoccupation de se faire un bon chiffre d’affaires à la fin », a-t-il dénoncé.

D’où l’annonce de la possibilité de retirer les permis de conduire aux automobilistes dont la responsabilité sera établie lors des accidents de la route. Et même des les ester en justice, entendu que les infractions au code de conduite relève du pénal.

Les responsables syndicaux et d’agences de transport ont d’ailleurs bien perçu le sens de ces mises en garde. Aussi, ont-ils proposé l’instauration des permis à points, pour lesquels « tout chauffeur responsable d’un accident de la circulation se verrait retirer progressivement des points jusqu’au retrait de son permis de conduire », selon Jean Robert Menié, le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg). Le but étant d’amener les transporteurs à prendre conscience des dégâts causés à la société gabonaise, de façon générale.

Caroline Bivigou

Laisser un commentaire