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Accord secret Macron-Uber : les appels à la démission pour avoir « trahi la France »

En France des voix s’élèvent pour appeler à la démission de Macron. ©DR

Par Innocent Eppèbiow-Ebolentsiè

GT le 12 juillet Le président français Emmanuel Macron fait face à de furieux appels à la démission après qu’une enquête ait révélé qu’il a signé un « accord secret » pour faire avancer une entreprise américaine en France.

Le président français a soutenu le développement d’Uber en France en chantant un accord lorsqu’il était ministre de l’économie entre 2014 et 2016. Les conclusions, divulguées après une enquête basée sur 124 000 documents internes confidentiels d’Uber, ont suscité des appels à la démission de M. Macron.

Le leader du parti Les Patriotes, Florian Philippot, a déclaré : « Macron doit démissionner ! Il trahit la France, ses entreprises, l’État, la justice, le peuple ! Dehors ! »

Il a ajouté : « Si après les #UberFiles les oppositions ne votent pas la ‘défiance’ aujourd’hui, je ne sais pas de quoi elles ont besoin !

Soyez responsables et votez-la ! Mettez la Macronie à terre !

Faisant écho à ses propos, le député européen du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré : « C’était de notoriété publique, les #UberFiles le démontrent une fois de plus. Malgré le ‘en même temps’ permanent, la carrière d’Emmanuel Macron a une cohérence, un fil rouge : servir des intérêts privés, souvent étrangers, avant les intérêts nationaux. »

L’eurodéputée de gauche Manon Aubry a également fustigé le dirigeant français.

Elle a déclaré : « Révélations sur un accord secret entre Macron et Uber. On comprend mieux aussi le rôle joué par la France pour bloquer toute régulation européenne des plateformes ! ».

« Ce n’est pas un président qui gouverne la France mais un lobby ! » Le leader de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, a fait écho : « Emmanuel Macron, fidèle soutien d’Uber ».

« Ministre de l’Économie, il trahissait déjà la France en défendant les intérêts d’une entreprise américaine ! »

Selon l’enquête, le dirigeant français a signé un accord avec Uber pour « faire travailler la France pour Uber afin qu’Uber puisse travailler en France et pour la France ».

M. Macron a également promis « une simplification drastique des exigences légales » pour obtenir une licence de covoiturage.

Uber a également exercé des pressions secrètes sur des ministres pour influencer la politique de transport de Londres, a-t-on appris.

Selon la BBC, des documents divulgués montrent que des lobbyistes de l’entreprise de covoiturage ont rencontré le chancelier de l’époque, George Osborne, et d’autres ministres.

Ces rencontres « non déclarées » ont eu lieu après que Boris Johnson, en tant que maire de Londres, ait promis de lancer une étude qui aurait pu limiter l’expansion d’Uber dans la capitale. La rencontre avec M. Osborne a eu lieu lors d’un dîner privé dans l’État américain de Californie, où Uber est basé.

Un courriel interne d’Uber indiquait que c’était mieux qu’une réunion à Londres car « il s’agit d’une affaire beaucoup plus privée, sans fonctionnaires ou employés parasites », a rapporté la BBC.

D’autres réunions ont eu lieu entre des lobbyistes d’Uber et des ministres actuels ou anciens, dont Priti Patel, Sajid Javid, Matt Hancock et Michael Gove, selon la société.
M. Johnson a finalement renoncé à sa révision, et Uber a pu augmenter son nombre de chauffeurs à Londres.

Uber nie que son lobbying était secret et les ministres insistent sur le fait que les règles ont été suivies, a déclaré la BBC.

Les fichiers ont été divulgués au Guardian et partagés avec le Consortium international des journalistes d’investigation et plusieurs organisations médiatiques, dont BBC Panorama.

Ils montreraient également un lobbying important auprès d’autres politiciens européens, dont le président français Emmanuel Macron en août 2014 alors qu’il était ministre de l’économie, et l’ex-commissaire européenne Neelie Kroes.

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