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Affaire BS Sarl : Emmanuel Mve Mba, veut-il faire chanter l’État ?

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La démarche aux allures de chantage entreprise par Emmanuel Mve Mba dans l’affaire BR Sarl, suscite des interrogations. Ce lundi 12 décembre, le multi président syndical a laissé entendre que l’État gabonais aurait récemment reçu de l’Union internationale des services publics et assimilés (UIS Publics) – à laquelle il est affilié – l’ordre de réparer le préjudice causé aux 18 000 épargnants de BR Sarl, sans quoi, il se verrait listé parmi les pays violateurs des protocoles et conventions de l’OIT.

Selon lui, c’est en date du 6 décembre courant que l’organisation syndicale internationale aurait « officiellement » saisi le gouvernement gabonais « en vue de demander la réparation immédiate de cette injustice » alerte-t-il. Aussi, exige-t-il, de la part de l’UIS Publics, une réponse dans les 7 jours suivant la réception de cette correspondance. Si ces affirmations sont avérées, aujourd’hui serait alors le dernier jour pour le gouvernement gabonais de réagir de peur de se voir cloué au pilori.

Surtout que ces injonctions à l’État gabonais sont suivis d’ultimatums. L’organisation syndicale menace d’inscrire le Gabon sur la liste des pays violateurs mondiaux des protocoles et conventions de l’OIT. Ce n’est pas tout. Toujours selon Mve Mba, l’UIS Publics prévoit déjà d’initier une campagne internationale pour dénoncer la « politique d’oppression, la mal-gouvernance et la dictature du gouvernement gabonais ». Tout cela, au cas où le gouvernement refuserait de s’exécuter.

Pourtant, si dans le fond, l’intention de prendre effet et cause pour les 18 000 épargnants de BR Sarl ayant été lésés est assez noble, la démarche empruntée par M. Mve Mba pèche quelque peu dans la forme avec des menaces aux allures de chantage qui interroge sur l’efficacité d’une telle stratégie. Surtout que l’homme, comme en désespoir de cause, menace également de saisir les organisations humanitaires mondiales, notamment celles œuvrant pour la défense des intérêts et des droits humains.

Il prévoit même de « présenter le cas du Gabon au Conseil de sécurité de l’ONU ». Ce qui ne manque pas à faire rire certains administratifs.

 

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