Société

Affaire Patrichi Tanassa : accusations grotesques, selon la partie civile

Christian Patrichi Tanassa tente d’échapper à la rigueur de la loi par des accusations infondées. ©DR

GT 20 juillet 2022 — Les déclarations de Christian Patrichi Tanassa Mbadinga, faites à la barre, lors des débats au fond, n’ont aucune preuve. Ainsi a estimé la partie civile, c’est-à-dire l’Agence judiciaire de l’État.

« L’ancien premier responsable de Gabon Oil Company et Gabon Oil Marketing a fait ces déclarations avec, assurément, la volonté de nuire, sinon de régler des comptes à des personnalités qu’il soupçonne d’être à l’origine de ses déboires avec la justice », a aussi estimé la Cour criminelle. Ce, dans la mesure où nul ne sait réellement si des fonds ont été décaissés ou encore si les destinataires supposés les ont effectivement reçus.

Il a été demandé à Patrichi Tanassa Mbadinga de fournir les preuves sur l’objet des décaissements et la destination finale des grosses sommes d’argent ainsi dépensées. Cela n’a pas été possible.

Il a plutôt brillé par des accusations grotesques à l’endroit, entre autres, de la Première dame du Gabon et de l’actuel porte-parole de la présidence de la République, juge l’accusation. Ajoutant que « c’est une manière intelligente de vouloir se soustraire de la rigueur de la loi pénale ».

Non sans conclure que « les 100 millions de FCFA soustraits des comptes de la GOC et de la GOM, et même des autres sommes faramineuses révélées par les enquêtes, ont été utilisés à des fins personnelles et/ou pour des actions de mécénat, voire de soutien à des mouvements associatifs fictifs ».

En somme, selon l’accusation, « dans le seul but de satisfaire ses caprices d’enfance, au point de parvenir à des décaissements globaux évalués à plusieurs dizaines de milliards de nos francs en bafouant l’orthodoxie de la gestion financière ».

Caroline Bivigou

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