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Il va falloir attendre le 19 décembre prochain pour connaître la décision de la justice dans l’affaire de Thomas Nguindjoi Obame, le prisonnier qui aurait été victime de violences physiques à la grande maison d’arrêt de Libreville. Et dont les ennuis judiciaires sont nés d’un différend avec le caporal-chef Yvon Nzamba Moanda et le sergent-chef major Nicolas Freddy Bougondji, poursuivi notamment pour coups et blessures volontaires.
Hier, lundi 28 novembre 2022, le procès s’est déroulé au palais de justice de Libreville.Un procès pour le moins inédit, car il concerne deux agents de la sécurité pénitentiaire qui auraient porté atteinte à l’intégrité physique d’un détenu.
À l’audience correctionnelle, l’avocate Gisèle Eyue Bekale s’est constituée pour les intérêts du prisonnier Thomas Nguindjoi Obame. Me Davy Hermann Nzatsi Mikala la rejoint.
Les deux avocats vont ensuite solliciter le renvoi du procès, afin de mieux s’imprégner du dossier pour lequel les deux agents sont en liberté provisoire. La demande leur est refusée par le président de céans.
Pour le reste, Thomas Nguindjoi Obame explique que tout a commencé le mardi 8 novembre 2022, aux environs de 13 heures, alors qu’il était dans son quartier en « prévention A ». Il y aurait été extrait avec un autre détenu, Arnaud Nzengue, sous prétexte qu’ils auraient dissimulé des téléphones portables.
Thomas est menotté par le dos, puis fouillé. Selon lui, il possédait 65 000 FCFA dans sa poche.
Cette somme aurait été dérobée par les agents, dit-il. Avant d’être conduit au couloir du parloir où il aurait été passé à tabac par les deux agents qui auraient usé de câbles électriques et de ceinturons.
Le récit fait froid au dos. Surtout que, poursuit Thomas, le supplice aurait continué le lendemain.
Thomas aurait alors proposé 50 000 FCFA qu’il aurait emprunté à un co-détenu. Sauf que les deux agents auraient plutôt exigé une somme de 100 000 FCFA.
En prison, Thomas Nguindjoi Obame purge une peine de 30 ans. Il n’avait que 25 ans lorsqu’il a été condamné.
Il y a déjà passé 18 ans de prison sans sanction disciplinaire, raison pour laquelle il a bénéficié d’une remise de peine de 3 ans. « Suite à la torture, par instinct de survie, j’ai dû courir vers la maison du directeur de la prison, mais un agent m’a plaqué au sol et les menottes se sont mêmes brisées », a relaté Thomas.
Les deux agents se devaient de réagir. Le président de céans leur donne donc la parole.
Le président de céans demande au caporal-chef Nzamba Moanda la raison qui a pu le pousser à agir ainsi. L’agent explique qu’il a réagi après avoir été informé que plusieurs détenus possédaient des téléphones portables en détention A. Puis, muni de son ceinturon, il l’a frappé avec ».
Après avoir écouté l’agent, le président de céans félicite la hiérarchie de la sécurité pénitentiaire pour avoir transmis le dossier au parquet de la République. Surtout que les deux agents mis en cause reconnaissent les faits à eux reprochés.
Au terme des débats « Le Ministère public est choqué du comportement de ces agents qui sont sensés représenter la loi. »
Au finish, le Ministère public n’a pas formulé une proposition de peine. Il a simplement indiqué de s’en remettre « à la sagesse du Tribunal correctionnel » pour rendre la décision.
Pour les plaidoiries, Me Abena, avocat des agents de la sécurité pénitentiaire, sollicite du Tribunal qu’il ne retienne pas retenir le motif de vol. Car, pour lui, cette infraction n’est pas constituée.
Il a estimé que Thomas Nguindjoi Obame ne peut pas avoir une somme de 65 000 FCFA en détention, parce qu’il y a la fouille régulièrement des agents.
Sur les violences, l’avocat a demandé au Tribunal de suivre le parquet qui a reconnu que les conditions de travail des agents peuvent les amener à être excédés, et qu’il est préférable que la décision du tribunal soit marquée du sceau de la sagesse.
Autorisés à s’exprimer avant la fin de l’audience, les agents de la sécurité pénitentiaire ont fait amende honorable en demandant pardon au détenu Thomas Nguindjoi Obame.
Après, l’affaire a été mise en délibéré pour le 19 décembre 2022.
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