Économie

Cémac : du retard dans l’exécution du programme routier communautaire

Le programme de développement des infrastructures routières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) accuse un gros retard dans son exécution. D’où, selon de nombreux économistes et experts en planification du développement, la faible avancée de son processus d’intégration.

Il y a une préoccupation qui revient à chaque rencontre des organes de la Cémac. À savoir que, comparativement à d’autres régions du continent, cet espace se singularise par la faiblesse de son réseau d’infrastructures de transport, avec un impact négatif sur les conditions sociales et de bien-être des populations.

C’est d’ailleurs face à ce tableau peu élogieux pour un espace communautaire considéré comme l’un des plus riches de l’Afrique, que les pays membres ont pris conscience des défis à relever.

D’où l’adoption par eux de la « Vision 2025 ». Il s’agit d’une feuille de route qui a pour finalité de faire de la zone un espace économique intégré émergent.

Cette feuille devrait se concrétiser à travers le Programme économique régional (PER), qui est le principal cadre d’action et de mise en cohérence des programmes sectoriels communautaires et des priorités nationales.

À moins de 3 ans de la date butoir, force est de constater que plusieurs actions retenues pourraient ne pas se concrétiser. L’on pense donc au programme d’infrastructures communautaires de transport.

Si les projets retenus ont été déjà finalisés sur les corridors Yaoundé-Brazzaville, Libreville-Yaoundé et Malabo-Yaoundé, il n’en est pas ainsi pour d’autres grands axes routiers.

Malgré un financement de 88,3 milliards de FCFA octroyé par la Banque de développement de l’Afrique centrale (BDEAC) à la Guinée équatoriale, en février dernier, pour l’aménagement de la route la reliant au Gabon par Akurenam, la circulation dans cette zone demeure difficile. Surtout du côté gabonais.

La situation est identique sur les corridors Libreville-Brazzaville, Yaoundé-Ndjamena et Bangui-Ndjamena.

Au-delà des financements conséquents et durables qui n’ont pas souvent été mobilisés par les pays, de façon individuelle et collective, l’insécurité au niveau de certaines frontières n’est pas de nature à garantir une évolution parfaite des projets intégrateurs.

L’année 2025 approche pour faire le bilan de la « Vision 2025 » de la Cémac. D’ici là, la Communauté a encore 27 mois pour poursuivre son programme.

 

Par Guy Romuald Mabicka

Caroline Bivigou

Laisser un commentaire