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Un mal pour un bien : c’est le moins que l’on puisse dire des récents mouvements d’humeur des syndicats des hôpitaux publics du Gabon. D’autant que, si elles ont pénalisé les établissements publics de santé dans leur fonctionnement, il reste que ces grèves ont mis au jour un certain nombre de pratiques courantes dans les structures de prestations sociales.
Déjà au cœur d’un scandale financier à l’origine de l’incarcération de son ex-directeur général depuis 2019, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) n’est pas encore sortie de l’auberge. Surtout après les révélations d’enquêtes menées par les services policiers et judiciaires, par rapport aux destinataires des règlements aux prestataires.
Ces règlements seraient beaucoup plus vers les structures sanitaires entièrement privées, c’est-à-dire les cliniques. En témoigne le volume des paiements effectués par la CNAMGS lors des trois dernières années.
Selon les premiers éléments d’enquêtes, depuis 2019 à ce jour, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale aurait payé plus de 121 milliards de FCFA aux établissements sanitaires privés contre seulement une quarantaine de milliards de FCFA pour les hôpitaux publics.
Tout en Courrouçant les organisations syndicales des établissements hospitaliers publics, cet état de choses suscite interrogations et suspicions. Car, comment comprendre ou expliquer cette priorisation des entités privées, alors que l’on broie du noir au niveau des hôpitaux publics pourtant éligibles aux prestataires de la Caisse ?
La polyclinique Chambrier figurerait parmi les structures privées qui bénéficient du paiement régulier de la direction générale de la CNAMGS. Qu’est-ce que cache-t-il ?
« Nous constatons par exemple, entre 2019 et maintenant, que le chiffre d’affaires des pharmacies à quasiment quintuplé et les structures sanitaires privées font désormais des productions dix fois plus supérieures que celles des établissements publics« , peut-on lire dans un rapport sommaire d’une ses enquêtes.
Une conclusion somme toute étonnante, quand on constate que la tranche des Gabonais économiquement faibles (GEF) serait la plus grande consommatrice dans le secteur privé.
En effet, les enquêtes évoquées plus haut révèlent que 75% des règlements de santé seraient injectés dans les structures privées. Il y a lieu, dès lors, de se demander ce qui motiverait cette priorisation.
En tout cas, le système mis en place par l’équipe dirigeante de la CNAMGS est sujette à caution. D’où les suspicions de rétrocommissions qui seraient versées par les cliniques et les pharmacies régulièrement payées par cette entité publique de prestations sociales.
Ce mode de gestion apparaît comme un caillou dans la chaussure du président de la République, Ali Bongo Ondimba. Et pourrait donner raison à ceux qui pensent que des fonds de la CNAMGS profiteraient aux activités politiques de l’opposant Alexandre Barro Chambrier.
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