Société

CNSS, Cnamgs : les poules aux œufs d’or en danger !

Les réformes engagées à la CNSS devraient lui permettre de remplir pleinement ses missions. ©DR

GT 17 août 2022 – L’actualité de ces dernières années concernant la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) fait laissait planer le spectre d’une cessation de leurs missions respectives. Pour la première institution, cela s’est traduit, il y a encore quelques mois, par la répétition des contestations de la part des retraités. Et, pour la deuxième structure, par le refus des officines et des hôpitaux publics de recevoir ses patients.

Courroucé par les crises récurrentes à la CNSS, le Conseil des ministres du 7 juin dernier a alors décidé d’instituer une administration provisoire pour assurer la gestion de l’entité pendant un an et d’engager des réformes que l’on espère salvatrices. De même, des hauts responsables de la Cnamgs ont fait l’objet de sanctions pénales pour leur gestion jugée scandaleuse des ressources financières.

En s’adressant récemment à ses compatriotes, la veille de la commémoration de l’indépendance du Gabon, le président Ali Bongo Ondimba a réitéré ses instructions en vue de restructurer ces deux caisses. « L’objectif est de garantir leur solidité, leur viabilité et leur pérennité. Une fois cette consolidation achevée, l’autre objectif sera d’étendre et d’améliorer la couverture sociale des Gabonais », a indiqué le chef de l’État.

Comme on peut le comprendre, l’ambition est de sauver ces deux poules aux œufs d’or. Mais comment y parvenir ? Le Dr Guy Patrick Obiang Ndong a sa petite idée.

Pour le ministre en charge des Affaires sociales, les propos du numéro un gabonais valent instructions. « Et c’est dans cet esprit que, concernant la CNSS, nous avons initié une réforme visant, entre autres, à permettre aux retraités de jouir du fruit de leurs cotisations », a-t-il dit.

Avant d’expliquer que « la réforme est cependant difficile, dans la mesure où les maux qui minent la CNSS datent de plusieurs années ». C’est dire qu’il faudrait bien plus que 12 mois pour arriver aux résultats attendus à travers l’institution d’une administration provisoire.

Il en est de même pour la Cnamgs où, selon le ministre Obiang Ndong, l’existence de quelques dysfonctionnements n’impactent heureusement pas trop le service public offert à la population ».

Caroline Bivigou

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