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CNSS : l’agente kidnappée n’a pas été violée

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Confiée aux services de police judiciaire, l’enquête sur le kidnapping d’Alima, agente auditrice de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) commence à révéler ses premiers résultats. Ce samedi 26 novembre 2022, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat, s’est fait le devoir de les communiquer.

Une sortie médiatique pour le moins attendue, au regard de l’écho et des commentaires autour de cette affaire. D’entrée de jeu, le maître des poursuites a battu en brèche les allégations de violences physiques et sexuelles qu’aurait subies la victime.

« Il résulte des premiers éléments de l’enquête que la victime a fait l’objet d’intimidations et de menaces« , a-t-il cependant confirmé. Non sans rappeler que l’agente en question a été enlevée le 11 du mois en cours, aux alentours de 15 heures, aux abords du siège social de la CNSS, par des inconnus à bord d’un véhicule.

Elle a été retrouvée plusieurs heures plus tard, en état de choc psychologique. Ce qui, à en croire l’autorité judiciaire, a conduit à sa prise en charge rapide par les services médicaux.

Pour André Patrick Roponat, « ces agissements inadmissibles seraient liés aux activités professionnelles de la dame instruites par sa hiérarchie ». Dès lors, il y a lieu de s’interroger sur ce qu’elle aurait découvert ainsi que sur les identités et les responsabilités des personnes qui seraient mêlées à d’éventuels mouvements financiers illicites.

En attendant d’élucider ces préoccupations, le procureur de la République a informé que « l’enquête suit son cours, avec pour objectif de parvenir à l’interpellation de toutes les personnes ayant participé à cet enlèvement, mais également de tous les commanditaires d’un acte aussi cruel envers une femme sans défense, qui ne faisait qu’accomplir sa tâche conformément aux instructions reçues et dans l’intérêt général« .

Tout en rassurant l’opinion de ce que, le moment venu, « la justice fera preuve de célérité et de très grande sévérité à l’égard des faits dénoncés« , le procureur de la République a également mis en garde les personnes qui, sous le couvert de la liberté d’expression ou de l’information, véhiculent de fausses nouvelles susceptibles de troubler l’ordre public. « Ces personnes-là s’exposent à des poursuites judiciaires« , a-t-il conclu.

 

Caroline Bivigou

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