Culture

Covid-19 : nouvelle année blanche pour la culture au Gabon

Les danseuses ont étalé tout leur dextérité. ©DR

Libreville – Source GMT
C’est un fait, la diversité culturelle est le principal patrimoine de l’Humanité. Mieux encore, elle est le produit de milliers d’années d’histoire et de contribution collective de peuples à travers le monde. Dans ce contexte, la culture dans son ensemble est un facteur importantissime de toute société y compris la société gabonaise. Néanmoins, au Gabon, celle-ci reste totalement opprimée comme en témoigne l’inexistence d’un véritable agenda culturel et la clochardisation des acteurs culturels.

Premier document à vocation mondiale et prenant le pari d’établir les bases d’un engagement des villes et des gouvernements locaux en faveur du développement culturel, l’Agenda 21 de la culture auquel le Gabon est partie prenante, aurait pourtant dû permettre à l’exécutif de fixer le cap d’un développement harmonieux dans les domaines des droits de l’Homme, de la création de conditions pour la paix, de la diversité culturelle, ou encore de la valorisation des artistes. Hélas, depuis 2012 et son adoption, cet agenda n’a que peu été pris en compte.

En effet, malgré la présence d’un département ministériel dédié à la culture et la création d’organes censés « contribuer au développement du sport et à la promotion de la culture », celle-ci reste totalement absente des différents modèles de progrès socio-économiques. Pour s’en rendre compte il suffit de jeter un rapide coup d’œil à l’agenda culturel du pays. Avec quasiment un seul évènement culturel d’envergure qui n’est autre que le Gabon 9 provinces, la société gabonaise reste dénuée d’espaces d’expression.

 Or, il est avéré que la culture revêt différentes formes, qui se sont toujours « construites dans une relation dynamique entre sociétés et territoires » comme on peut le lire dans le rapport de l’Agenda 21. Sachant que la diversité culturelle contribue à une « existence intellectuelle, affective, morale et spirituelle plus satisfaisante pour tous » comme le souligne la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle dans son article 3, l’exécutif devrait donc un peu plus s’appesantir sur cet aspect aussi important que valorisant. Espérant exploiter le potentiel du secteur créatif pour offrir des opportunités d’emplois modernes et intéressants à sa jeune main-d’œuvre dynamique, le Gabon devrait donc passer de la parole aux actes. Un bon point de départ pourrait être la mise à disposition de moyens concrets aux différents organes mis en place par le gouvernement dans l’optique de développer et de promouvoir la culture dans notre pays.

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