Stéphane EPPEBIOW-EBOLENTSIE
GT 25 juillet 2022 – C’est reparti : l’Union nationale est en lambeaux ! Les opposants au pouvoir réunis au sein du parti Union nationale viennent d’être rattrapés par les démons de la division. Ce qui s’apparente au clan Myboto vient d’entériner la création d’un nouveau parti découlant d’une partie des cendres de l’Union nationale : L’Union Nationale Initiale, pour ne pas dire ancien UGDD parti de Zacharie Myboto, fondue en 2009 dans ce qui va devenir l’Union Nationale.
La cadence de cette fragmentation se préparait dans le plus grand secret. Côté cours, Paul-Marie Gondjout, le gendre de Zacharie Myboto, ne cessait de donner de coups de butoir au courant de l’Union nationale chapeauté par Paulette Missambo, l’actuelle présidente élue, mais jamais vraiment accepté par bon nombre des proches de la famille politique de Myboto, à L’Union nationale.
Le week-end dernier, l’agenda s’est accéléré par cette déclaration d’un Collectif : “En conséquence et en responsabilité, nous, élus locaux signataires du courrier, nous nous opposons à ces errements qui mettent en danger l’esprit et la cohésion du parti. Aussi, nous proclamons solennellement la scission du parti et annonçons la création de l’union nationale initiale.”, a indiqué le collectif à travers une déclaration. Tout en demandant à Paul Marie Gondjout qui avait conduit la liste concurrente ” à se porter à la tête de la nouvelle entité et à présenter dans les plus brefs délais la composition du bureau national. “. Puis, il y a eu publication du bureau où l’on retrouve les Gondjout ou plutôt le clan Myboto, en pôle position.
Pour les observateurs avertis de la scène politique, la curiosité n’était pas la scission de l’Union nationale, mais plutôt comment l’Union nationale, et surtout l’aile Gondjout allait digérer la défaite après le Congrès électif qui choisissait le président du parti Union nationale. Les signaux d’une fragmentation du parti Union nationale étaient réunis. On se souvient ces interminables reports des élections alors de M. Gondjout assumait la présidence du parti. Ensuite, il y a eu cette courte défaite qui a donné des ailes aux partisans de Gondjout. La question du siège de l’Union nationale devenue patrimoine familiale, puis musée de la lutte historique de l’Union nationale, puis Permanence politique de Paul-Marie Gondjout.
Enfin, les tournées à l’intérieur du pays de l’adversaire de Paulette Missambo. De son côté, tantôt le silence des partisans de Missambo ; tantôt l’artillerie de communication déployée par les partisans de Missambo contre ceux de Gondjout, a fini d’entériner la mort prématurée de l’Union nationale qui s’est essayé à la démocratie interne et que l’opinion nationale considérait encore comme un parti de référence de l’opposition.
Pour les mauvaises langues, c’est l’ombre de clan Myboto, Zacharie Myboto en tête, qui planerait sur cette création de l’Union nationale initiale. En ligne de mire, la volonté affichée d’avoir un candidat à la présidentielle de 2023. Pour d’autres, c’est la main cachée de Ping et.ou des Mba-Obamistes qui tire les ficelles du clan Missambo.
Dans tous les cas, on le sait : il y a une frange de cette opposition Union nationale qui veut en découdre avec le candidat du parti au pouvoir le PDG lors des prochaine batailles présidentielles, sur de ses chances de l’emporter. Quant pour d’autres, il y a une alliance secrète qu’il faut éviter car d’aucuns soupçonnent des connexions à l’international d’une frange des dirigeants. Gabon Telegraph donnera les détails dans ses prochaines publications.
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