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2000 jeunes gabonais ont récemment reçu, au terme d’une formation, leurs diplômes d’écailleurs de poissons. Mais cette idée inédite qui, selon l’administration de la pêche, vise à lutter contre le chômage de jeunes, suscite déjà de vives réactions sur la toile.
En effet, sur Facebook, plusieurs, quand ils n’en rient pas, expriment leur colère face à une initiative qu’ils jugent scandaleuse. C’est le cas de Steve Nguema qui trouve ridicule cette initiative du ministère de la Pêche. « Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez devenir des écailleurs de poisson professionnels. Certains peuvent se spécialiser en silure, en machoiron, en dorade, en bossu » ironise-t-il.
Maurice, tout aussi ironique, s’interroge : « l’Administration chargée des Pêches a proposé au Gouvernement la formation de 2000 écailleurs de poisson pour lutter contre le chômage. Qu’en pensez-vous, l’Administration chargée de la Faune empruntera-t-elle le pas avec la formation de 2000 dépeceurs de gibier (espèces non protégées) ? ».
Et d’autres de venir réagir à son interrogation : « ils n’ont qu’à venir nous expliquer pourquoi c’est le métier d’écailleur de poissons et pas celui de pêcheur ». À la suite de quoi Régis répondra : « La pêche est risquée. La population n’est pas nombreuse ». « Ça aurait été très intéressant si ce projet favorisait la formation des gabonais sur toute la filière en donnant à certains l’équipement nécessaire pour pratiquer la pêche ». « C’est une honte ! » peste un autre dans une plateforme WhatsApp.
Steve Pendah, réagissant sur Facebook, n’est pas de cet avis. « J’ai pris le temps de lire articles et posts du ministère pour bien comprendre. (…) Le secteur de la pêche a plein d’opportunités. Vous savez combien il y’a des écailleurs au CAPAL et combien ils se font par jour ? Jusqu’à 50.000f par jour. Et un métier méconnu des gabonais dominé par des étrangers. Un métiers qui nourrit de nombreuses familles. Des écailleurs vivent même mieux que certains diplômés en costard chaque jour » a-t-il argumenté.
Et visiblement beaucoup sont d’accord avec lui. L’un d’eux, Pamphile en est convaincu, cette formation diplômante « est une très bonne initiative (…) ». Selon lui, il faudrait, pour mieux cerner ce projet, « considérer des analyses pertinentes concernant l’activité relative au secteur pêche. Ce projet devrait non seulement former à tous les niveaux et faire en sorte qu’au finish les jeunes Gabonais intéressés et formés soient majoritaires dans ce secteur très attractif et pourvoyeur de richesse ».
La pêche serait donc un secteur porteur, c’est aussi l’avis de Michel qui soutient qu’« il y a effectivement des gisements d’emplois qualifiés dans les chaînes de valeur des produits de la pêche et de l’aquaculture. Assurément il nous manque des lycées et des établissements supérieurs de formation professionnelle en lien avec le Gabon industriel, des services, le Gabon vert et le Gabon bleu ».
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Jean Stanislas Ikambahttps://gabontelegraph.com/author/lardaction/
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