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Alors que l’on croyait l’accalmie définitivement revenue au ministère des Eaux et Forêts, après la très longue grève qui l’avait secoué, le Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (Synapef) a fait une sortie médiatique hier, vendredi 8 décembre, pour dénoncer « le traitement inégalitaire » du ministre Lee White vis-à-vis de ses différents collaborateurs.
À l’origine de cette montée au créneau, « la suspension de fonctions à titre conservatoire du Directeur Général Adjoint des Forêts, du Directeur des Etudes de la Direction Générale des Forêts, du Directeur Provincial des Eaux et Forêts de la Ngounié ainsi que du Chef de Cantonnement des Eaux et Forêts de Fougamou » par le ministre de tutelle qui justifie ces mesures disciplinaires par « un ajustement fonctionnel ».
Le Synapef qui n’y croit pas, a tenu « pour la circonstance, à exposer les irrégularités, sur le fond et sur la forme, contenues dans ces actes administratifs » disent les syndicalistes. Ils notent « qu’aucune décision ne mentionne l’un des motifs inclus dans la catégorie de fautes exposant à la sanction mineure de suspension directe prévue par l’article 129 de la loi n° 8/91 du 26 septembre 1991, portant Statut Général des Fonctionnaires ».
De même, s’agissant des cas du directeur provincial des Eaux et Forêts de la Ngounié et du chef de cantonnement de Fougamou exerçant en province, les partenaires sociaux rappellent « qu’en dehors des motifs non inclus, les actes décisionnels devraient être signés par le gouverneur de province à qui incombe le pouvoir de sanction pour les fonctionnaires exerçant dans l’Administration déconcentrée.
Dans le fond, ce qui fâche c’est surtout ce qui apparaît comme une « protection affinitaires » dont semble jouir le DG forêts incarcéré pour des faits de concussion après une mise en évidence par l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea), d’une série de malversations chiffrées à 300.000.000 de FCFA auprès d’un exploitant forestier asiatique.
En effet, ce dernier malgré ce lourd casier, « comme s’il revenait d’un congé administratif, retrouvera allègrement son poste, sans être suspendu par le Ministre Lee White tout le long de la procédure, et encore moins entendu sur demande d’explication » quand d’autres responsables administratifs ont été sanctionnés, puis évincés parfois pour bien moins que ça, fait remarquer le syndicat.
Aussi, faisant remarquer « le caractère inégalitaire du traitement des agents et responsables administratifs dans le Département des Eaux et Forêts et de l’Environnement, et face à « l’évidence même de la vacuité formelle des actes administratifs pris (par la tutelle, Ndlr), le Synapef demande purement et simplement leur annulation ».
Dans la foulée, les agents des Eaux et Forêts réunis sous la bannière dudit syndicat, interpellent « avec égards Madame le Premier Ministre, chef du Gouvernement et de l’Administration publique gabonaise » à prendre ses responsabilités afin, martèlent-ils, « que les dysfonctionnements flagrants constatés au titre des propositions de nominations (…) prennent fin », et plus particulièrement, pour « que la Direction Générale des Forêts soit gérée par des responsables administratifs bénéficiant d’un capital éthique et non par des hauts fonctionnaires trempés dans des malversations… », ont-ils conclu.
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Jean Stanislas Ikambahttps://gabontelegraph.com/author/lardaction/
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