Société

Éducation nationale : Camélia Ntoutoume Leclercq face à sa première grogne sociale

À la tête du ministère de l’Éducation nationale depuis sept mois déjà, Camélia Ntoutoume Leclercq fait actuellement face à une grogne sociale, sa première en tant que titulaire. Un mouvement spontané d’enseignants stagiaires qui s’est déclenché cet après-midi aux trois-quartiers, où se situent ses bureaux. Devant l’immeuble dit « interministériel » , deux banderoles sont érigées et plusieurs jeunes sont assis à même le sol. Ils ne cassent pas, mais sont visiblement remontés. Qu’y a-t-il exactement ? Ce sont, en fait, des enseignants stagiaires issus de la 26ème promotion de l’école normale supérieure (ENS). « Las d’attendre en vain » la régularisation de leur situation administrative, ils ont décidé, ce mercredi 7 septembre, de passer à la vitesse supérieure. Aussi ont-ils investi le bâtiment abritant le cabinet du ministre de tutelle, bien résolu à se faire entendre. « Cela fait 14 mois que mes collègues et moi attendons d’être affectés. Nous avons attendu jusqu’ici, confiants que les autorités de tutelle allaient se pencher sur notre situation. Mais malheureusement, près d’un an et demi après, nous constatons que ces affectations que nous attendons ne sont toujours pas effectives » se désole Ulrich Koumba, l’un des manifestants. Si à l’instar de M. Koumba, les 280 ont pu sagement attendre, c’est l’insertion, « on ne sait par quel mécanisme », de certains de leurs collègues qui constitue l’élément déclencheur de la grogne de cet aprèm. « Durant les récentes mutations interprovinciales, nous constatons avec surprise que quelques uns de nos promotionnaires ont  été insérés. C’est une injustice ! » dénoncent ils. Et s’ils soulignent que le but de leur démarche n’est pas d’appeler au retrait de leurs collègues, ils exigent par contre que « les mécanismes qui ont permis l’insertion de nos promotionnaires soient également activés pour notre prise en compte ». Par Gaël -Claude Mbadouma

Comments (1)

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