Le Croustillant

Élection présidentielle 2023 : Pourquoi Ali Bongo l’emportera haut la main

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Le Gabon organisera en août prochain les premières élections générales de son histoire. Au-delà de cet enjeu historique majeur, les électeurs auront le devoir de ne pas être distrait par les voix dissonantes qui solliciteront leurs suffrages pour satisfaire leurs égos personnels. Le Président Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre succession envisage remporter cette élection avec des résultats plus probants et des chiffres plus élevés que ceux obtenus en 2009 et en 2016. Si en 2009, il a pu engranger 41,73, en 2016 il aura obtenu 49,80% des suffrages exprimés. Aujourd’hui, pour cette élection, le champion du Parti Démocratique Gabonais envisage de voir à la hausse ces chiffres et auprès de ses partisans, on se bat pour lui donner une victoire écrasante, mémorable et historique. On vous dit en 3 points pourquoi cette élection présidentielle ressemblera à une simple formalité pour le candidat du PDG.

Une opposition moribonde

Contrairement aux deux dernières échéances électorales, l’opposition politique gabonaise n’emballe ni ne passionne actuellement les foules. Pire elle semble même aphone. A un mois et demi de l’élection, mise à part des causeries entre amis de certains, l’on ne voit pas le branle bas de combat qui démontre l’activité de cette frange d’acteurs de la vie politique du pays. En plus de peiner à s’unir, et de faire taire leurs égos respectifs,ils sont loin d’être à la hauteur du candidat PDG. Zéro mobilisation, Zéro plan de société, zéro soutien et zéro influence si ce n’est des candidature folkloriques,qui font plus sourire à l’écoute des noms de ces candidats. Si pour certains candidats, il s’agit de jouer la carte de la distraction,que l’on ne se trompe pas, eux-mêmes ne savent pas ce qu’ils ont à proposer pour répondre aux besoins des gabonais sur les questions d’éducation, d’économie,de culture,de sécurité,de santé et d’infrastructures.

Des opposants sans base électorale

Parmi les nombreux compatriotes qui manifestent le désir de briguer la magistrature suprême, force est de constater la présence massive d’anciens militants du PDG,parti au pouvoir ou membres du gouvernement mené par le PDG. Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo, Bertrand Zibi Abegue, Raymond Ndong Sima, Victoire Lasseny Duboze, Albert Ondo Ossa et même Pierre Claver Maganga Moussavou ont bénéficié du soutien et surtout des avantages liés à leur appartenance à ce parti,où ont bénéficié de statut de membre du gouvernement. Dès leur sortie des rangs du PDG, ils n’ont pas été capables d’être réélu dans leurs « fiefs » respectifs. Bien au contraire, ils rongent leurs freins, terrés derrière la contestation de la vérité des urnes en attendant le prochain scrutin présidentiel pour venir frôler à nouveau les 0%. Aucun de ces opposants de circonstance n’a le statut d’élu en dehors de leur période de gloire du temps de leur appartenance au PDG.

La stratégie bien huilée du PDG pour assurer la victoire de son poulain

Depuis quelques semaines, l’agenda politique national est marqué par les activités du Parti Démocratique Gabonais qui démontre, une fois de plus, que ses activités reposent sur un agenda bien défini et un calendrier bien précis dont l’épilogue est la victoire écrasante au soir du 26 août. Le rouleau compresseur est déjà bel et bien en marche. En quelques jours, le candidat président a fait sa déclaration de candidature, et par la suite,il a été investi par son parti devant une grande foule au stade de Nzeng ayong durant un congrès extraordinaire. Dans la même foulée,il a déposé sa candidature au Centre Gabonais des Élections qui a acté sa candidature en attendant publication des dossiers retenus.

Tout le monde constate et surtout voit que cette attitude est l’illustration de la l’organisation interne de ce parti. D’ailleurs, comme d’habitude le parti a fait dans la transparence en publiant la liste des candidats, en respectant les dispositions de la loi sur le respect d’au moins 30 % des femmes et de 30% des jeunes exigés à chaque parti politique dans les listes présentées.

Cette année 2023, sera sans doute dans les annales de l’histoire politique de notre pays, et ce en dépit du désintérêt de la chose politique par les jeunes qui estiment que les anciens ne veulent rien lâcher et demandent d’attendre leur tour.

Sinon à la lecture des faits, la victoire d’Ali Bongo Ondimba est déjà bien dessinée en pointillé. La seule incertitude reste le score avec lequel il va terrasser ses adversaires.

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