Économie

Énergie hydroélectrique : le paradoxe africain

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Le continent africain est pourtant envié pour son potentiel hydroélectrique, mais celui-ci demeure peu développé. Autant dire quasiment inexploité.

De nombreuses localités du continent peinent ainsi à accéder à l’énergie électrique. Et c’est le cas notamment en Afrique de l’ouest, du centre, de l’est et du sud.

Dans d’autres régions africaines, l’on en dispose en faible capacité. Le Gabon n’y échappe pas, en dépit des efforts consentis par le gouvernement pour répondre favorablement aux aspirations des industriels et des ménages.
Pour s’en rendre compte, il suffit de séjourner dans les communes rurales comme Aboumi, Boumango, Moulengui-Binza, Ndindi et Medouneu. Et même dans les grandes agglomérations où les délestages sont courants.

D’après un rapport de l’Association Internationale de l’hydroélectricité (IHA), « l’Afrique dispose du plus grand potentiel hydroélectrique inexploité au monde. L’entité en charge de la promotion du développement durable à travers l’hydroélectricité évalue ce potentiel inexploité à 474 gigawatts (GW), contre 73 GW en Europe, 275 GW en Amérique du Sud, 387 GW en Amérique du Nord et centrale, 359 GW en Asie de l’Est et Asie-Pacifique et 355 GW en Asie du Sud et centrale. « Le potentiel hydroélectrique de l’Afrique dépasse la demande actuelle et à moyen terme du continent », selon l’IHA dans son rapport intitulé Hydropower status report-2022 qui souligne que, « actuellement, l’Afrique ne dispose actuellement que d’une capacité hydroélectrique installée de 38 GW, contre 501 GW en Asie de l’Est et Asie-Pacifique, 254 GW en Europe, 205 GW en Amérique du Nord et centrale, 177 GW en Amérique du Sud et 154 GW en Asie du Sud et centrale ».

Notre continent ne manque cependant pas de projets d’envergure dans le domaine hydroélectrique. L’Afrique centrale, notamment les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) qui sont engagés dans un ambitieux programme économique régional (PER).

Au niveau national, le gouvernement a renforcé son offre énergétique avec la construction du barrage Grand Poubara ainsi que les centrales thermiques d’Alénakiri et Cap Lopez.

 

Caroline Bivigou

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