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Enseignement catholique : des apprenants du secondaire privés de leurs bulletins de fin de trimestre

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De nombreux élèves des lycées et collèges de l’enseignement catholique vont devoir passer les vacances de Noël sans connaître leurs résultats du premier trimestre. À moins d’avoir les faveurs des chefs d’établissements. Cela, suite à une note de la direction nationale de cet ordre d’enseignement, qui a conditionné la remise des bulletins de fin de trimestre au « paiement intégral » de la deuxième et dernière tranche des frais de scolarité annuels.

Il faut dire que dans les établissements secondaires catholiques, il est fait obligation à chaque parent de s’acquitter d’au moins les deux tiers des frais de scolarité de son enfant pour que celui-ci puisse accéder en classe. Par exemple, pour un élève de terminale, le parent doit verser, dans un compte ouvert à la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG), au moins 120 mille FCFA sur les 180 mille FCFA exigés.

Les apprenants, dont les parents ne sont pas en mesure de répondre à cette exigence, sont purement et simplement rayés des effectifs de l’établissement.

Il y a quelques temps, la direction nationale de l’enseignement catholique a informé les chefs de familles, via les responsables d’établissements, de ce que « tout parent qui n’aura pas soldé ce qui reste à payer des frais de scolarité au plus tard à fin décembre 2022, ne pourra pas entrer en possession du bulletin du premier trimestre de son enfant« . Espérant connaître au moins la moyenne trimestrielle de leurs progénitures, plusieurs parents ont quitté les différents lycées et collèges de l’enseignement catholique très déçus.

À certains parmi eux, des responsables d’établissements, dans une attitude frisant le mépris, ont laissé entendre que « les frais de scolarité exigés aux parents servent à prendre en charge des professeurs dans certaines matières« . Ce qui a davantage courroucé les parents, qui n’ignorent pas que les enseignants catholiques et protestants sont pris en compte dans le budget de l’État.

Dès lors, s’il y a un besoin en enseignants, c’est à la tutelle qu’il faut s’adresser.

Caroline Bivigou

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