
GT 16 août 2022 – À quelques heures de la fête de l’indépendance, rien dans les quartiers populaires n’augure de l’imminence de cette fête pourtant nationale. Le très faible enthousiasme affiché par les populations lambda, loin d’être un fait du hasard, serait, de l’avis de certains, imputable aux gouvernements qui se sont succédé depuis quelques années.
Si dans les hautes sphères de la République la fête de l’indépendance est préparée avec minutie, dans les bas quartiers, hélas, le cœur n’est visiblement pas à la réjouissance, les gens étant sans doute confrontés à des préoccupations « plus vitales ». Les populations sont de moins en moins emballées et qui se limitent désormais aux institutions et aux administrations publiques. Pourquoi ?
« J’ai trois enfants au collège et un quatrième à l’université. Il me faut faire leur rentrée scolaire. C’est la fête du pays, d’accord, mais désolé, j’ai pas la tête à la fête » explique Hubert Pambou, sans emploi depuis la fermeture de sa boîte il y a deux ans de cela. Le plan de soutien initié par le chef de l’État pour soutenir les ménages impactés par la crise sanitaire n’a visiblement par permis à M. Pambou de se relancer.
Pour Marielle Mendome, « le gouvernement est seul responsable du peu d’intérêt sans cesse croissant observé depuis quelques années ». L’écrivaine de 45 ans fait observer que « par le passé, lorsqu’on parlait du 17 août, on sentait l’effervescence de la fête monter au fur et à mesure qu’on approchait du jour j. La ville toute entière était pavoisée, les rues balayées et décorées… bref, c’était la fête quoi. Malheureusement, aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas ».
Après deux ans de privations du fait du coronavirus, on imaginait que cette première fête de l’indépendance d’après covid allait susciter un grand engouement chez les populations, mais rien. Aucun signe visible de festoiement à Venez-voir, Avéa , la Sorbonne et dans le reste de la capitale. Vivement que cette fête jadis célébrée avec faste, puisse retrouver ses lettres de noblesse.
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