Économie

Finance islamique : bientôt l’adoption du cadre légal pour la Cémac

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La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) est en quête d’un développement multisectoriel. Et cette ambition nécessite des financements sûrs et licites.

La finance islamique offre cette opportunité à la communauté économique régionale citée plus haut. Laquelle veut cependant formaliser son déploiement par l’adoption d’un cadre légal.

Réuni en milieu de semaine à Yaoundé au Cameroun, le conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) s’est prononcé en faveur de l’approbation, par le comité ministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale (Umac), du règlement Cémac relatif aux conditions d’exercice et de contrôle de l’activité de finance islamique dans la région. Ce, dans le cadre du projet de renforcement des capacités des institutions financières régionales de la Communauté.

Encore méconnue il y a quelque temps, à l’échelle mondiale, la finance islamique connaît une progression depuis plusieurs années. En 2015, elle représentait déjà près de 1700 milliards d’euros (1115 200 000 000 de FCFA) d’actifs à travers le monde. L’année dernière, ces mêmes actifs s’estiment à 2900 milliards d’euros (1902 400 000 000 de FCFA).

Il faut aussi noter que la finance islamique recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes de la loi coranique. Ces principes supposent l’interdiction de l’intérêt, de l’incertitude, de la spéculation. L’interdiction également d’investir dans les secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, jeux de hasard), ainsi que le respect du principe de partage des pertes et des profits.

 

Caroline Bivigou

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