Économie

Fonds africain de développement :urgence des réformes institutionnelles

Les participants à la 16e Réunion de reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD), qui s’est achevée ce samedi 17 septembre 2022 à Dakar, sont parvenus à la conclusion qu’il faut des réformes institutionnelles. Des réformes indispensables pour booster les activités de cette structure, à travers des financements supplémentaires.

Le FAD est le guichet de la Banque africaine de développement (BAD). Il est dédié aux prêts concessionnels.

La rencontre de la capitale sénégalaise était, pour ainsi dire, l’occasion pour les pays parties prenantes, donateurs et bénéficiaires de l’initiative, de se pencher sur les succès de cet instrument et d’amorcer les réformes nécessaires à sa dynamisation.

Fondé en 1972, le FAD est devenu opérationnel en 1974 et compte à ce jour 32 pays contributeurs qui œuvrent en faveur de 37 autres Etats sur le continent.

Aussi, a-t-il vocation à accompagner les pays qui renforcent leurs capacités économiques pour devenir de nouveaux marchés émergents, mais également ceux qui sont encore fragiles et ont besoin d’une aide spécifique pour garantir la prestation des services de base.

En somme, le FAD contribue à promouvoir le développement économique et social dans les pays africains les moins développés, en octroyant des financements concessionnels dédiés à la mise en œuvre de projets et de programmes, ainsi qu’une assistance technique pour mener des études et des activités de renforcement des capacités.

Les experts évaluent à plus de 22 500 milliards de FCFA les investissements cumulés d’opérations sur le continent africain

Pour rappel, les ressources du Fonds africain de développement sont reconstituées tous les trois ans, auprès des pays donateurs. Durant les consultations pour la reconstitution, ces derniers sont représentés par leurs plénipotentiaires du FAD.

Dans l’accord portant création du FAD, le Conseil des gouverneurs, qui se réunit au moins une fois par an, est désigné comme l’organe suprême chargé de l’élaboration des politiques du Fonds.

La création du Fonds africain de développement (FAD) était motivée par la nécessité de résoudre deux contraintes majeures, qui sont apparues après le démarrage des opérations de la Banque.

Il y a d’abord le plafond des ressources que la BAD pouvait fournir. Ensuite, il y a la nature et les modalités des prêts que ses pays membres les plus pauvres ne s’étaient pas pleinement appropriées, notamment en ce qui concerne les projets à échéances plus longues ou à rendements non financiers.

Caroline Bivigou

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