Société

Formation : des pistes pour relever le niveau de l’Afrique centrale

Le Symposium de Sipopo en Guinée équatoriale vient d’accueillir la huitième Conférence des recteurs d’Universités et des responsables d’organismes de recherche d’Afrique centrale (CRUROR-AC). Ce, à l’invitation du président de cette structure, Filiberto Ntutumu Nguema Nchama, par ailleurs recteur de l’Université nationale de Guinée équatoriale (UNGE).

Des assises de haut niveau qui se sont tenues en mode hybride (présentiel et distanciel), avec pour objectifs de faire un état des lieux du projet de construction de l’espace Cémac de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la formation professionnelle; formuler des avis et recommandations sur les dossiers techniques; examiner et valider les textes communautaires dans les domaines sus-évoqués.

Derrière ces objectifs, l’ambition des dirigeants de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) est de se positionner sur l’échiquier international de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation professionnelle. Surtout que, en 2021, aucune université de la Cémac n’a figuré dans le top 1000 des meilleurs classements internationaux, selon le président de la Commission de la Cémac, le Gabonais Daniel Ona Ondo.
Lequel évoquait encore, l’an dernier, « des problèmes structurels et de moyens pour expliquer la situation des universités et institutions de recherche de la sous-région.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la rencontre qui vient de se tenir dans la banlieue de Malabo a atteint son but, en prenant en compte les observations antérieures de l’ancien Premier ministre gabonais.

Par exemple, sur l’état des lieux du projet d’édification de l’espace Cémac de l’enseignement supérieur, les participants, tout en notant des résultats positifs, ont incité à son renforcement en termes d’harmonisation des systèmes universitaires des Etats et d’activation de tous les acteurs en vue d’une meilleure implémentation, dans chaque pays, des textes communautaires en matière d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et de formation professionnelle.

Aussi, ont-ils recommandé l’élaboration d’un projet de règlement portant sur le financement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche de l’espace Cémac et la révision du règlement intérieur de la CRUROR-AC.

Au demeurant, l’on comprend que toutes ces recommandations ont pour finalité d’amener les universités et autres structures de recherche de la Cémac à tenir le rythme dans la compétition mondiale. « Nous n’aurions pas d’excuse vis-à-vis des générations futures, si nous ne nous battons pas pour améliorer les standards de nos universités et faire que notre recherche scientifique impacte véritablement le développement de nos pays », avait indiqué le Pr Ona Ondo, lors de la session de la CRUROR-AC en avril 2022.

Il relevait déjà que « même si nous pouvons discuter de la pertinence des critères utilisés par rapport aux réalités locales, le fait est que les universités de la sous-région tiennent difficilement la comparaison ».

Pour changer la donne, la CRUROR-AC avait proposé la mise à jour des dossiers relatifs au système de crédits propre au système sous-régional de LMD (Licence, master doctorat), du label Cémac d’accrédition et de certification des établissements et des formations et de la cellule assurance qualité au sein de l’espace communautaire.

Caroline Bivigou

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