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Les hydrocarbures africains suscitaient déjà l’intérêt des pays occidentaux. Ils le sont davantage depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien. Particulièrement pour le gaz naturel.
Selon le rapport « Approvisionnement de l’Europe par le gaz africain : entre espoirs et dures réalités » de Oxford Institue for Energy Study, l’Europe est déterminée à réduire à l’égard du gaz russe à l’horizon 2027, donc dans 5 ans. Un objectif de court terme qui l’oriente ainsi vers l’Afrique, laquelle représente moins de 20% de la consommation européenne.
Le choix se justifie. Des études révèlent en effet que la quantité de produit en Afrique devrait passer de 260 à 335 milliards de mètres cubes, voire 470 milliards de mètres cubes, d’ici fin de la décennie 2020. Soit 75% de la production russe en 2022.
Le Gabon a des ambitions dans ce secteur. L’engouement du Vieux Continent pour le gaz naturel africain pourrait amener notre pays à développer encore plus son potentiel gazier, peut-être jusqu’à l’arrêt total du torchage, pour se faire plus d’argent.
Sauf que dans sa quête pour le gaz de l’Afrique, l’Europe ne semble pas prête à sortir un chèque conséquent et, surtout, s’inscrire sur le long terme pour développer de nouveaux gisements et de contrats d’achat, selon l’Institut de recherche sur les questions énergétiques basé au Royaume-Uni. D’où son invite au Continent noir : l’Afrique ne doit pas se bercer d’illusions sur les intentions à plus long terme de l’Union européenne.
Dans tous les cas, notre continent jouera un rôle essentiel sur le marché énergétique mondial, dans un contexte en permanente évolution.
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