
GT 26 juillet 2022 – Le président russe, Vladimir Poutine, avait déjà prévenu que si cette turbine n’était pas rapidement acheminée vers la Russie, le gazoduc ne pourrait fonctionner qu’à 20% de ses capacités à partir de la semaine du 25 juillet en raison de la nécessité de procéder à la maintenance d’une seconde turbine.
Le gaz naturel européen a dépassé les 190 euros le MegaWatts heures ce mardi 26 juillet. Il s’agit d’un des plus hauts niveaux depuis le record historique de mars. Cette flambée du TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, intervient après l’annonce la veille de nouvelles coupes drastiques des livraisons via le gazoduc Nord Stream annoncées par le géant gazier russe Gazprom.
Dans un communiqué rendu public le 25 juillet, le géant gazier russe, Gazprom, a fait savoir qu’il procèderait à partir du 27 juillet à une nouvelle baisse des livraisons de gaz russe à destination de l’Europe par le gazoduc Nord Stream en raison d’une opération de maintenance prévue sur une turbine.
« En raison de la fin de la période d’exploitation avant les travaux de révision […] Gazprom suspend l’exploitation d’un autre moteur de turbine à gaz Siemens, à la station de compression « Portovaïa ». La productivité quotidienne de la station « Portovaïa » à partir de 7 heures (heure de Moscou) [6 heures à Paris] le 27 juillet s’élèvera à 33 millions de mètres cubes par jour », explique l’entreprise dans un communiqué mis en ligne sur sa chaîne Telegram.
Gazprom ajoute que cette suspension est conforme « à la prescription de Rostekhnadzor [le régulateur gouvernemental russe concernant les questions écologiques, technologiques et nucléaires] et en tenant compte de l’état technique du moteur ».
La nouvelle coupe drastique des livraisons de gaz annoncée par Gazprom est « une preuve supplémentaire » que l’Europe doit « réduire sa dépendance dès que possible envers les approvisionnements russes », a estimé mardi le ministre tchèque de l’Energie, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE.
C’est précisément le scénario vers lequel nous nous dirigeons. L’Allemagne et Siemens rejettent la faute sur Moscou Mais du côté allemand, les arguments de Gazprom et de l’exécutif russe ne semblent pas convaincre. «Selon nos informations, il n’y a aucune raison technique de réduire les livraisons», a déclaré dans la journée une porte-parole du ministère allemand de l’Economie citée par l’AFP.
Le gouvernement allemand va jusqu’à accuser Moscou d’utiliser ces travaux de maintenance comme un «prétexte» pour avoir la main dans les négociations avec les Occidentaux concernant l’Ukraine.
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