C’est une semaine qui s’annonce périlleuse pour l’Institut africain d’informatique (IAI). Depuis ce matin du lundi 10 octobre 2022, l’établissement spécialisé n’est pas accessible.
Son portail est fermé. Avec un message sur la banderole : « Paiement de plus de 28 mois de salaire. »
Ce message renvoie immédiatement à une revendication salariale. Certains enseignants rencontrés ce matin affirment qu’ils accumulent désormais 28 mois de salaire impayés, soit 2 ans et 4 mois.
D’où le déclenchement de ce mouvement d’humeur qui, au-delà de geler les cours, n’a pour but que d’attirer des autorités compétentes.
Du fait d’un certain nombre de problèmes bien connues de tous les Etats membres (Gabon, Cameroun, Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Sénégal, Tchad, Congo, Togo, République démocratique du Congo, Niger), cette école d’enseignement supérieur a progressivement perdu de sa superbe. Les grèves se multiplient, tant du côté des apprenants que des encadreurs.
Créé en janvier 1971, sous l’égide de l’Organisation commune africaine et malgache, cet établissement inter-Etats a pour mission de favoriser l’enseignement de l’informatique et des nouvelles technologies, afin de soutenir le développement économique et technologique du continent. Depuis quelques années, étudiants et enseignants continuent à s’y rendre afin d’y poursuivre la mission.
Sauf que le débrayage des enseignants peut traduire une situation de ras-le-bol de la part de ces derniers. Aussi, appellent-ils à la tenue d’un conseil d’administration d’urgence et au paiement de leurs arriérés de salaire.
« Même à mon pire ennemi, je ne lui souhaiterai jamais une telle situation. Car, être privé de son salaire pendant plus de 2 ans, peut vous pousser à des pratiques malsaines », a lâché un enseignant.
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