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Industrialisation du Gabon : la satisfaction de Rose Christiane Ossouka Raponda

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Depuis 2009, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, a engagé le Gabon sur la voie de l’industrialisation. En 2013, le gouvernement a adopté la Stratégie nationale d’industrialisation (SNI).

Pour la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, « c’est un engagement visant à asseoir un choix économique, une politique favorable à la prédominance des activités de transformation au détriment de l’extraction et de l’exportation des matières premières, dans le but de capter et d’augmenter la valeur ajoutée qui en résulte. Une politique favorisant la mise en place des conditions pour une redistribution toujours assurée de la richesse générée. Une politique favorable à la prise d’initiatives fortes, pour réaliser le développement industriel inclusif ».

Elle s’est exprimée ainsi, ce matin, au lancement des Journées de l’industriel gabonais (JIG). Un événement qui lui a donné l’occasion de faire le bilan des choix opérés par le président de la République, plus d’une décennie après, et de se satisfaire des résultats déjà obtenus dans cet enjeu majeur des politiques nationales consistant à organiser et à planifier la transition d’une économie exportatrice de matières premières vers une économie productive et plus diversifiée, s’appuyant sur une transformation des matières premières, pour une meilleure contribution au produit intérieur brut (PIB).

Dix ans après l’adoption de la SNI, la cheffe du gouvernement s’est félicitée de cette approche de développement industriel de l’économie gabonaise. D’abord parce qu’elle parvient, progressivement, à construire la résilience du pays grâce aux choix courageux marqués, entre autres, par l’accentuation des efforts en faveur des secteurs présentant un fort potentiel de création de richesse et d’emplois.

Des choix donc payants pour la Première ministre, qui n’a pas manqué de rappeler que « la brutalité de la crise pétrolière de 2014 a démontré que le Gabon apprend à moins dépendre de l’or noir, dans la mesure où le secteur hors-pétrole parvient à atténuer les effets d’une crise qui aurait pu être dévastatrice, si les réformes engagées dans les nouveaux secteurs de croissance n’avaient pas porté leurs fruits ».

Pour s’en convaincre, elle évoque quelques données de 2017. « Alors que le baril de pétrole se vendait à
40 dollars et que les recettes pétrolières avaient diminué de presque 70%, pour se situer autour de 423 milliards de FCFA, les recettes hors-pétrole, bien qu’en baisse, avaient permis de surmonter les effets de cette crise en n’affichant qu’une baisse de 21% qui les portait à 1001 milliards de FCFA », a-t-elle informé.

Avant d’ajouter : « Aujourd’hui, le poids du PIB non-pétrolier est passé de 56% en 2010 à près de 80% en 2021. S’il est vrai que, pris individuellement, le poids du pétrole reste important dans l’économie nationale avec 26% du PIB contre 2,3% pour l’industrie du bois, nous pouvons nous satisfaire de la tendance globale enregistrée pour l’ensemble du secteur hors-pétrole. »

 

Caroline Bivigou
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