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Industrie : des enseignements pour booster le secteur

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Les premières Journées de l’industriel gabonais (JIG), ouvertes jeudi 10 novembre courant, ont pris fin samedi dernier. Cela, neuf ans après la mise en place de la Stratégie nationale d’industrialisation (SNI).

Ainsi, trois jours durant, industriels, acteurs étatiques et même partenaires techniques et financiers ont-ils échangé autour des conditions et des défis encore à relever, non seulement pour continuer à développer le secteur industriel gabonais et le rendre plus compétitif, mais aussi pour rehausser sa contribution au produit intérieur brut (PIB). Autant dire que toutes les parties prenantes ont davantage partagé cette ambition, ce qui laisse aucun doute quant à l’atteinte des objectifs principalement visés par le gouvernement à travers cet événement.

En effet, comme l’a d’ailleurs rappelé le ministre d’État à l’Industrie, Pacôme Moubelet-Boubeya, dans son adresse circonstancielle, « les JIG visaient d’abord à présenter le niveau d’avancement du tissu industriel national et les opportunités d’investissement, dans une perspective d’amélioration de sa compétitivité ». Ensuite, d’assurer une visibilité des opérateurs économiques. Au-delà, il s’agissait, entre autres, de promouvoir la production locale et les industriels qui se distinguent dans le « made in Gabon »; faire connaître les métiers; traiter des thématiques devant concourir à relever les défis actuels; et proposer des recommandations pour permettre aux industriels, aux partenaires et à l’État d’avancer ensemble en prenant en compte l’importance stratégique de conduire une démarche d’optimisation, en vue d’une mise à niveau graduelle et concertée du secteur.

À propos justement des recommandations, Pacôme Moubelet-Boubeya juge « pertinentes et concrètes » celles qui ont été formulées à cet effet. Voyant ainsi la volonté affichée de l’ensemble de l’administration gabonaise à « mettre en place des mécanismes de promotion de l’industrie locale à grande échelle et un environnement amélioré et sécurisé des affaires ».
Dans ce registre, les parties ont partagé la nécessité de créer un circuit vert pour aider les industriels, d’appliquer une redevance sur des importés alors qu’ils sont aussi produits localement et réduire les droits de douane sur les intrants industriels.
À côté de cela, il y a la prise en compte du capital humain par la création des centres de formation professionnelle adaptés aux besoins des industriels et l’adhésion de ces derniers aux instances formelles de partenariat local. Ces éléments sont la résultante des interventions et débats interactifs enregistrés dans les différents panels, lesquels ont mis en évidence les préalables au développement industriel au Gabon.
Et le gouvernement a été conforté dans sa vision selon laquelle l’industrialisation n’est pas une option, mais un impératif, car créatrice de richesses et d’emplois. « Nous devons donc saisir les opportunités qui s’offrent aujourd’hui, dans une approche de complémentarité et de synergie bénéfique à tous », a insisté le ministre d’État à l’Industrie.
Non sans souligner que « le contexte transitoire post-Covid-19, et même de la crise russo-ukrainienne, constitue une opportunité qui impose de composer dorénavant avec nos ressources naturelles, humaines, financières et technologiques pour booster notre industrialisation ». Dans ce cas, le devoir des parties prenantes est d’œuvrer à l’essor de l’industrie locale, qu’il dégage tout son potentiel et serve à créer la prospérité.

 

Caroline Bivigou

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