Insalubrité : pourquoi la menace d’amendes ne semble dissuader personne ?

La route conduisant au marché privé de Venez-voir est quasiment coupée en deux par des ordures ménagères. Même chose aux quartiers Derrière la prison, Nkembo, Belle vue 1, Belle-vue 2, marché d’akébé où les voies sont sérieusement rétrécies par des détritus jetés à même le sol, du fait de l’incivisme des populations.

Comme on peut l’observer, bon nombre de riverains ne se gênent pas de jeter leurs ordures par terre quand bien même il existe des bacs prévus à cet effet. Les menaces récemment brandies par les pouvoirs publics n’ont visiblement pas dissuader les populations de ces comportements inciviques.

Un phénomène qui n’est pas sans conséquences sur la santé des populations . Ces poubelles à ciel ouvert, on le sait aujourd’hui, sont de véritables niches pour des germes responsables de maladies environnementales telles que le paludisme, la gale, les Infections respiratoires aiguës (IRA) et la diarrhée.

Au-delà donc de la question sociale, le phénomène de l’insalubrité est aussi et surtout un problème de santé publique qui nécessite une plus grande prise de conscience et l’adhésion de tous. Car, in fine, personne n’est véritablement à l’abris d’une piqûre de moustique ou de consommer des aliments contaminés.

Certains experts estiment que la solution à cet épineux problème passe nécessairement par la pédagogie. Pour le sociologue, Stéphane Mundunga, il faut absolument revenir à l’éducation populaire, « c’est seulement ainsi que nous pourrons parvenir à changer durablement les comportements des citoyens » pense-t-il.