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Le retour des pluies, cette période souvent symbole d’espoir et de renaissance, est, malheureusement encore, source d’inquiétudes et de tracas pour de nombreuses familles dans les quartiers sous intégrés de Libreville.
Alors que plusieurs habitants de quartiers privés d’eau se réjouissent du retour des pluies, la famille Ibouili résidant à Nzeng-Ayong fin goudron, vit des tourments à la moindre averse, pire encore quand celle-ci survient de nuit.
Hier encore, la pluie qui s’est abattue sur la capitale n’a pas épargné J. A. Ibouili et les siens dont l’habitation est en proie aux inondations à la moindre précipitation. « Quand la pluie a commencé vers 2 heures du matin, Ma famille et moi étions obligés de nous réveiller afin de commencer à débrancher les appareils et à les mettre en hauteur » a relaté le père de famille.
Et de poursuivre : « et c’est comme ça à chaque fois. Quand il pleut, ma famille et moi, on ne dort pas, on passe des nuits blanches à mettre les matelas à l’abris de l’eau ». Une situation encore plus difficile pour les enfants qui doivent aller en cours le lendemain..
Pourtant les choses n’ont pas toujours été ainsi. J. A. raconte que les premières inondations se sont signalées après que des travaux effectués par une entreprise de BTP en avale du cours. « C’est depuis que ces travaux ont été fait que on a commencé à s’inonder ici » soutient il.
Mais parfois, l’incivisme des populations elles-mêmes est à l’origine de ces débordements de rivières. Les détritus et autres appareils endommagés et jetés dans les cours d’eau finissent par obstruer les circuits naturels d’évacuation, occasionnant ces inondations.
Comme la famille J. A. Ibouili, de nombreux Gabonais vivent la peur au ventre à chaque intempérie. Au moment où elles lancent un cris d’alarme aux autorités compétentes, elles gardent à l’esprit qu’une part de responsabilité leur incombe.
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