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Pierre Duro, le sulfureux ancien chef de mission de la Taskforce sur la dette extérieure, a été épinglé, le 12 décembre dernier, par la Cour d’appel judiciaire de Libreville. Le Français vient d’être humilié par la juridiction précitée, qui a annulé la condamnation prononcée en décembre 2021 contre l’ex-président de la Confédération patronale gabonaise (CPG) à la suite d’une plainte pour “faux et usage de faux” initiée au pénal par Pierre Duro.
La Cour d’appel judiciaire a été claire dans sa décision : statuant publiquement et contradictoirement en dernier ressort, la Cour déclare recevable l’appel interjeté par sieur Bâ Oumar.
Et d’ajouter : « Au fond, infirme le jugement querellé en toutes ses dispositions. » Avant de conclure : « Statuant à nouveau, relaxe sieur Bâ Oumar des fins de poursuite et condamne sieur Duro à lui payer la somme de 10 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts. »
Pierre Duro va donc devoir s’acquitter de sa condamnation au bénéfice de l’ancien patron des patrons.
Il est important de rappeler que le 10 octobre dernier, la présidence de la République avait mis fin à la mission de Pierre Duro et de la Taskforce pour la dette extérieure. Raison évoquée : de graves dérapages observés dans l’exécution des attributs de cette entité.
« Par la présente, la présidence de la République vous manifeste sa volonté de mettre fin, à compter de ce jour, à la mission de la Taskforce pour le règlement de la dette extérieure« , pouvait-on lire dans la missive adressée le 10 octobre dernier à Pierre Duro par Jean Yves Teale, le secrétaire général de la première institution du Gabon.
La Taskforce pour le règlement de la dette extérieure a été créée au mois d’octobre 2021, par arrêté n°0029/PR.
Sa mission était d’établir un système d’analyse et de gestion de la dette extérieure. À ce titre, elle était notamment chargée de passer en revue le fichier de la dette extérieure et s’assurer de son exhaustivité; confirmer l’exécution des prestations et la livraison des marchandises; vérifier la régularité des sociétés au regard du paiement des taxes, droits et contributions dues aux différentes administrations; arbitrer les décisions en vue du paiement ou de l’annulation de la dette; définir les termes et assurer le suivi du règlement de cette même dette.
À la lecture de la lettre du secrétaire général de la présidence de la République, tout laisse penser effectivement que le Français Pierre Duro a failli à sa tâche. Et cela ne devrait surprendre personne, tant cette mission a toujours fait l’objet de plusieurs récriminations de la part de plusieurs administrations.
Son attitude sur le terrain a souvent frisé le mépris à l’égard de certains membres du gouvernement, au point de torpiller des projets pourtant annoncés et demandés par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
Il en est ainsi de quelques projets mis en œuvre par le ministère des Travaux publics avant sa dissolution. Et pour lesquels les moyens roulants mis à disposition se sont curieusement retrouvés entre les mains des éléments de Pierre Duro qui, pour la plupart, ont pillé l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI).
Caroline Bivigou
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Caroline Bivigouhttps://gabontelegraph.com/author/guyromualdmabickayahoo-fr/
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