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Grâce à une enquête de la direction générale des affaires économiques, la direction générale des finances et la direction générale du cadastre, la mairie centrale de Libreville fait à nouveau parler d’elle. De façon négative, puisqu’il s’agit d’une affaire de gestion opaque des ressources issues des marchés municipaux.
L’enquête parle de plusieurs centaines de millions de francs. De même qu’elle semble avoir une idée des principaux acteurs de ce crime financier contre l’institution.
Assurément, les malversations financières au sein de l’Hôtel de ville de la capitale gabonaise sont courantes. Elles ont maintes fois été relevées et dénoncées par la Cour des comptes lors de ses différents audits.
L’on a souvenance, par exemple, des conclusions auxquelles le gendarme financier de l’État est parvenu en 2018. Cette année-là, elle avait déjà dévoilé un certain nombre de pratiques et de malversations ayant eu cours à la mairie de Libreville entre 2007 et 2013.
S’agissant de la mauvaise gestion des droits de places dans les marchés municipaux, la Cour des comptes relève la distraction des recettes qui en sont issues », avait rapporté l’institution.
Aussi, avait-elle été amenée à retenir une gestion de fait à l’encontre des maires concernés par la période susmentionnée. Évoquant par la suite les cas des agents municipaux impliqués dans la gestion de ces mêmes marchés, la Cour des comptes avait signalé un trou d’environ 12,260 milliards de francs.
C’est donc dire que « le miel qui coule à la mairie de Libreville a déjà nourri beaucoup d’abeilles ». Et seule une action forte de la justice permettrait de dissuader les personnes qui s’obstineraient dans cette pratique mafieuse.
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