
GT 13 août 2022 – Encore une famille gabonaise endeuillée du fait d’agressions d’éléphants. Ce vendredi 12 août, un habitant du village Nsimitang, vers Makokou, a été éventré par un éléphant. Depuis, le risque d’un soulèvement plane sur la ville.
Hier encore, un compatriote, Sylvain Odou, environ la trentaine, a perdu la vie suite à une violente attaque d’éléphant au village Nsimitang près de Makokou (Nord-Est).
De sources concordantes, l’infortuné était dans sa plantation lorsqu’il a été chargé par le mastodonte. Surpris, le malheureux n’aura eu que le temps de cligner des yeux avant que l’animal en furie lui transperce le ventre de ses défenses. Il sera traîné sur plusieurs mètres, puis laissé mort, les entrailles dehors.
La mort atroce de Sylvain Odou a, immédiatement, entraîné une vive colère à Makokou. Des informations qui nous reviennent, très remontés après cette énième agression de pachydermes, les makovites seraient sur le point d’envahir à nouveau les rues pour exiger plus de mesures efficaces de la part du gouvernement.
Il faut dire que si le pays tout entier est au prise à ce phénomène, l’Ogooué Ivindo dont Makokou est le chef-lieu, est de loin la zone la plus impactée. Une situation qui a souvent conduit les populations là-bas à battre le bitume. Surtout que, c’est l’impression qu’elles ont, la vie des éléphants semble plus importante que celles des humains.
Pourtant, le ministre des Eaux et Forêts, Lee White, avait entrepris une tournée l’an dernier aux fins de dédommager les victimes, et rassurer les populations de l’arrière pays de ce que son administration allait réduire au maximum les conflits entre l’homme et la faune sauvage.
Malheureusement, plus d’un an après ces parades qui avaient d’ailleurs occasionné d’énormes sorties d’argent, les résultats se font toujours attendre, et des compatriotes continuent d’y laisser leur peau.
Mais diantre ! combien de Gabonais devraient encore mourir avant que le gouvernement ne prenne véritablement la mesure du problème ? Combien de familles devraient encore être précarisées du fait de la destruction de leurs moyens de subsistance avant que le ministre des Eaux et Forêts ne prenne ce problème à cœur ? Les Gabonais s’interrogent.
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