Faits divers

Makokou : un déficient mental caillasse le véhicule du président du tribunal, la réaction du magistrat fait polémique

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L’affaire fait grand bruit à Makokou, dans l’Ogooué Ivindo (nord-est). Chris Léandre Ngouma Ondzounga, Président du Tribunal de ladite localité, n’est pas allé de main morte avec un jeune déficient mental qui a osé caillasser sa voiture.

À en croire plusieurs sources locales, les  faits se seraient déroulés le samedi 25 mars dernier. Pour avoir lancé des pierres sur le véhicule du président du tribunal, Wilfiried Sakounda, un jeune déficient mental pourtant bien connu des riverains, va être incarcéré, avec ses parents, à la prison centrale de Makokou.

D’après ces mêmes sources, le jeune Wilfiried fait des crises passagères à chaque apparition de la lune. Et ce jour, comme habituellement,  il a montré des signes de violence qui se manifestaient par les jets de projectiles sur passants et autres véhicules au quartier Pont Liboumba.

Parmi les voitures, celle du président du tribunal n’a pas été épargnée par le petit fou. Résultat des courses : des vitres fissurées et de la peinture à refaire.

Piqué au vif, le sang du magistrat n’a fait qu’un tour. Il va bondir de son véhicule pour administrer une copieuse bastille au jeune malade mental avant de l’embarquer, ses parents y compris, au Commissariat.

Le lundi 27 mars, c’est-à-dire deux jours après les faits, le jeune Wilfiried Sakounda et ses parents sont présentés devant le Procureur adjoint qui va, alors que la déficience mentale du prévenu est évidente, émettre un mandat de dépôt contre lui et ses parents.

À Makokou, l’affaire a tout de suite créé une vive polémique. Entre ceux qui pensent que le parquet a bien fait de mettre hors d’état de nuire cet individu potentiellement dangereux, et ceux qui estiment, à juste titre, que la place d’un malade mental n’est pas en prison, mais plutôt dans un asile, les débats sont houleux.

Ceux là jugent cette décision du tribunal « excessive et irréfléchie » d’autant plus que, soutient-on, plus d’une dizaine de malades mentaux, parfois même plus violents, déambulent allègrement dans la ville sans que cela n’émeuve personne au niveau du parquet de la localité.

De plus, cette incarcération arbitraire expose gravement la vie d’autres détenus condamnés à une dangereuse cohabitation avec un psychopathe qui peut à tout moment se montrer violent. La réaction de la tutelle est vivement attendue.

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