Société

Mendicité : les travailleurs de la rue toujours actifs

Ecouter cet article

Au rez-de-chaussée du bâtiment abritant les services de la direction générale de la marine marchande, une homme d’une cinquantaine d’années passe des journées assis sur une chaise. La main toujours tendue en direction des passants, les informant qu’il a faim.

En somme, il mendie au quotidien. Il exerce « son activité » chaque jour de la semaine, à l’exception de samedi et dimanche.

D’autres « travailleurs de la rue » exercent non loin de là. En effet, devant et en face de la mosquée jouxtant le commissariat central de police, des hommes et des femmes, généralement accompagnés des enfants en âges de scolarisation, ont investi les trottoirs pour la même activité.

Malgré les campagnes de lutte menées par le gouvernement, ce phénomène avilissant n’a jamais été éradiqué. Autant dire qu’il s’est même enraciné.

Même la mairie de Libreville n’y est pas parvenu. L’on a souvenance d’une rencontre organisée le 20 septembre 2019 par le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), l’imam Ismaël Oceni Ossa, à l’époque inspecteur municipal, à la Mosquée Hassan II.

Si l’on a toujours pensé que ce phénomène provient essentiellement des pays de l’Afrique de l’Ouest, le constat aujourd’hui montre que les nationaux s’y sont mis également. Renvoyant une image peu reluisante de notre pays.

Vivement que les ministères en charge des Affaires sociales et de l’Intérieur, probablement avec la participation des organes internationaux et de la société civile, reprennent les choses en main.

 

 

Caroline Bivigou

Laisser un commentaire