Économie

Mines : le manganèse de Moanda et le souvenir de Rabi Kounga

Un des sites d’exploitation… @DR

GT 22 août 2022 – Au fil des années, le Gabon est devenu le leader mondial de la production de manganèse à haute teneur, grâce à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog). La production de la filiale du géant minier français Eramet est passée de 3,9 millions de tonnes en 2015 à 7 millions de tonnes l’an dernier.

Si cette performance est à saluer, il n’en demeure pas moins que l’on s’interroge sur la survie de la ressource. Ou du moins du plateau minier attribué à Comilog et qui est exploité depuis 1962.

Il est une évidence : le tonnage atteint aujourd’hui est la preuve d’une exploitation plus soutenue du gisement de manganèse de Moanda. Derrière, l’opérateur économique se fait du fric, en témoignent ses résultats financiers publiés annuellement.

… du minerais. @DR

Ces résultats financiers contribuent au budget de l’État. C’est indéniable. Sauf que la surexploitation des ressources naturelles a pour effet immédiat la diminution progressive du niveau des réserves.

Il y a 37 ans, donc en 1985, le Gabon découvrait le gisement de pétrole baptisé Rabi Kounga. La production de l’or débutait quatre ans plus tard, permettant ainsi à notre pays de connaître son boom pétrolier.

Ce champ onshore avait produit jusqu’à 250 kbbl par jour. Mais tout avait brusquement décliné, surprenant l’opérateur hollandais Shell, avec une production divisée pratiquement par quatre entre 1997 et 2004.

Est-ce le scénario à craindre concernant le gisement situé dans le permis octroyé à la Compagnie minière de l’Ogooué ?
La question vaut son pesant d’or. Car, nous avons souvenance de ce que le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, a toujours prôné l’exploitation et la gestion durables de nos ressources naturelles.

Caroline Bivigou

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