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Les cocottes se sont tues. Mieux elles sont restées dans les cuisines pour faire place au bruit assourdissant des Gabonais ravis d’accueillir le président français, Emmanuel Macron, co-organisateur du One Forest Summit. Premier du genre et véritable succès au regard des enjeux et surtout de la qualité des débats tenus.
Alors qu’ils avaient promis boycotter la tenue à Libreville de ce prestigieux évènement sur l’environnement, les activistes gabonais financés par plusieurs hommes politiques tapis dans l’ombre ont essuyé un cuisant échec de leur initiative. Ils font la loi sur Facebook, ignorant le faussé entre le virtuel et le réel.
Autrement dit, ils ont oublié que « le monde virtuel est réel, tandis que le monde réel n’est pas virtuel ».
Pour donner du crédit à leur mouvement de protestation, ils se sont payés les services de Maria Malagardis, une « spécialiste Afrique » du journal français de gauche Libération. Sauf que cette dernière, pour être spécialiste elle l’est, mais plutôt dans la prolifération de fake news.
En légende d’une vidéo montrant une maison inondée et des enfants prenant plaisir à nager dans une eau saumâtre, elle a écrit : « La vie quotidienne au #Gabon au moment du One Forest Summit qui démarre ce mercredi à #Libreville ». Elle prend soin de mentionner le président Macron et madame Zacharopoulou, sa ministre de la Francophonie, comme pour leur dévoiler une réalité de la vie gabonaise.
Prise sous le feu nourri de plusieurs critiques, dont celle du ministre gabonais de la Communication qui a invité la « spécialiste Afrique » de Libération à faire preuve d’honnêteté intellectuelle, la journaliste a nuitamment supprimé son tweet. Si le Gabon n’est pas à l’abri des catastrophes naturelles (d’où l’importance du One Forest Summit – NDLR), il s’avère que la vidéo a été filmée au Mozambique, pays africain frappé par une terrible tempête depuis quelques jours.
À Libreville, durant deux jours, des experts sur les questions environnementales et plusieurs chefs d’Etats ont discuté de l’avenir de la planète, nonobstant les agitations des haters. Ces hommes et femmes qui ont multiplié des lettres ouvertes à l’Elysée, commandé des articles ou des reportages sur des médias à la solde ont, toute honte bue, vu dans la presse locale et internationale le franc succès de la tenue de cette grand-messe.
Le président Ali Bongo Ondimba et son homologue français ont réaffirmé la nécessité de mettre sur pied des mécanismes de financement innovants et fiables, de manière à renfoncer la protection des forêts.
Assimiler cet évènement à un soutien imaginaire d’Emmanuel Macron au régime de Libreville, c’est vraiment méconnaître les règles diplomatiques en vigueur entre des Etats indépendants. Le président français n’a pourtant, ces derniers temps, cessé de rappeler que « l’âge de la Françafrique est révolu ».
Bon, il n’est pas difficile d’expliquer ou de comprendre l’ignorance des opposants aux One Forest Summit. Il suffit de se mettre à l’évidence que « être ignorant de son ignorance est la maladie de l’ignorant ».
Aussi, faudrait-il absolument garder en mémoire que mettre la compréhension active en lieu et place de l’irritation réactive est fondamental pour dominer nos idioties.
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