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« Plateforme alternance 2023 » : une autre alliance folklorique de l’opposition ?

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Hier, mardi 3 janvier 2023, des responsables des partis politiques de l’opposition gabonaise ont conclu un « pacte pour la présidentielle » d’août prochain. L’objectif clairement affiché est de présenter ou du moins d’avoir une candidature unique de l’opposition au scrutin présidentiel à venir.

D’où le regroupement des signataires au sein d’un regroupement dénommé « Plateforme alternance 2023« . Une scène théâtrale à laquelle les Gabonais sont habitués depuis l’avènement de la démocratie.

Certains signataires sont des personnalités politiques bien connues. Bon nombre parmi elles sont d’anciens militants du Parti démocratique gabonais (PDG) : Jean François Ntoutoume Emane, Paulette Missambo, Louis Gaston Mayila et Alexandre Barro Chambrier.

D’autres ont été dans les arcanes du pouvoir, sans jamais être en réalité sincères par rapport à leurs engagements politiques. Se comportant plutôt comme ce crocodile qui, dès qu’il pleut, va réfugier dans une rivière en pensant qu’il ne s’y mouillerait pas.

L’on pense particulièrement à l’ancien vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, au Pr Albert Ondo Ossa, Thierry d’Argendieu Kombila, ainsi que les ex-ministres David Mbadinga et Jean de Dieu Moukagni Iwangou. Constituer une telle plateforme à l’approche d’une échéance politique capitale est la preuve d’une union de façade d’avance vouée à l’échec, à l’image d’une gazelle que l’on espère élever en remplaçant sa tête par celle d’un d’éléphant.

Par ailleurs, plusieurs acteurs politiques membres de ce regroupement ont pris part aux élections législatives et locales de 2018, scrutins qu’ils n’ont guère contestés. Avec des leaders (Missambo, Barro Chambrier, etc) qui ont mordu la poussière de façon régulière.

Cinq ans après, que valent-ils encore du point de vue politique ? La réponse est connue de tous : rien.

Ils ne peuvent donc se prévaloir d’une représentativité quelconque. Davantage pour les « partis gazelles » à la tête desquels se trouvent des individus anonymes, agitateurs, nécessiteux et opportunistes, qui ne représentent rien du tout sur le terrain.

D’aucuns diront que c’est leur droit de se regrouper. Évidemment. Mais heureusement que l’histoire est là pour nous l’impuissance de cette démarche face à un pouvoir plus organisé et plus crédible aux yeux de l’opinion.

Toute chose qui a abouti aux piètres résultats enregistrés à chaque fois par le FUAPO, le Haut conseil de la résistance (HCR), l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR) et bien d’autres. Chef de file de l’opposition en 2016, Jean Ping a déjà refusé la proposition de rejoindre le groupe.

 

Evrah Bavek

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