
En sa qualité de chef suprême des forces de défense et de sécurité, Ali Bongo Ondimba n’a pas manqué de leur envoyer un message. C’était à la faveur de son adresse à la nation du 16 août dernier.
Le chef de l’État n’est pas passé par quatre chemins en évoquant la corruption qui « gangrène l’ensemble de la société gabonaise, du bas étage jusqu’au sommet ». Tout comme il n’a pas mâché ses mots en parlant des forces de l’ordre, « particulièrement les policiers » dont les « pratiques courantes et intolérables » sont bien connues du président de la République.
Lequel parlait en réalité du racket auquel s’adonne les policiers en service dans les rues de Libreville et d’autres villes de l’hinterland. Aussi, a-t-il dit avoir donné des consignes d’extrême fermeté aux autorités de tutelle, « pour que les brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau ».
Car, pour Ali Bongo Ondimba, « l’attitude inacceptable et condamnable de quelques-uns ne saurait jeter l’opprobre sur la grande majorité ». À l’évidence, il ne serait pas étonnant que des flics soient radiés des effectifs de la police pour leur flétrissure honteuse.
Comme on dit au village, « le canard n’a pas intérêt à jubiler lorsqu’on égorge le coq, son tour pourrait arriver ». C’est donc dire que le message du chef suprême des forces de défense et de sécurité s’adresse aussi aux gendarmes.
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