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Comme le dit un proverbe africain : « Si l’arbre savait ce que lui réserve la hache, Il ne lui aurait pas fourni le manche ». Paul-Henri Damiba vient de l’apprendre à ses dépens. En effet, l’ex président Burkinabè avait nommé ce jeune officier chef d’artillerie du dixième régiment de commandement d’appui et de soutien ,10è RCAS, en mars 2022, celui-là même qui finira par l’évincer.
Né en 1988 à Bondokuy, une commune rurale de la province du Mouhoun, située dans le nord-ouest du Burkina Faso, le nouvel homme fort du pays, est un jeune officier de 34 ans.
C’est en 2007, après l’obtention de son baccalauréat à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, qu’il arrive à Ouagadougou. Inscrit à l’université de Ouagadougou, il obtient une Licence en géologie fondamentale et appliquée en 2009 et sort Major de sa promotion.
Il passe ensuite avec brio le test d’entrée à l’académie militaire Georges Namoano, à Pô, dans le sud du Burkina Faso, réputée pour former l’élite de l’armée burkinabè. C’est dans ce centre que tous les officiers de l’ex Régiment de sécurité présidentielle, faisaient leurs classes ou étaient recyclés avant d’intégrer ce corps.
Sorti de l’académie en 2012 avec le grade de lieutenant, il est affecté au Régiment d’artillerie de Kaya. En 2014, il est promu au grade de lieutenant, après des divers stages de spécialisation.
Réputé très brillant, discipliné et proche de ses hommes, il sera promu au grade capitaine en 2020. Ibrahim Traoré a participé à plusieurs opérations spéciales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans les régions de l’est et du nord du pays.
Il faisait déjà partie des officiers qui ont organisé et soutenu le coup d’Etat qui a conduit le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, ex-président du MPSR, au pouvoir le 24 janvier 2022.
Deux mois après l’installation de Damiba au pouvoir, celui-ci avait nommé le Capitaine Traoré à la tête de son Régiment d’origine, faisant donc de lui le chef de corps du Régiment d’artillerie de Kaya.
Selon plusieurs sources, Ibrahim Traoré serait arrivé de Kaya, avec plusieurs centaines d’hommes, pour renforcer le mouvement d’humeur déclenché dans la matinée du vendredi à travers des tirs dans la capitale.
Au finish porté à la tête du MPSR, en remplacement de Paul-Henri Sandaogo Damiba, accusé d’avoir «trahi l’idéal de départ», lors du premier coup d’état en janvier, le nouvel homme fort du Faso a assuré que leur action « vise uniquement à poursuivre notre idéal commun avec l’ensemble du peuple burkinabė, à savoir la restauration de la sécurité et l’intégrité de notre territoire »
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