Politique

Présidentielle 2023 : une opposition en déliquescence

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Si l’échéance semble encore lointaine pour l’électorat gabonais qui sera invité, en août 2023, à se prononcer sur le choix de son futur dirigeant pour les sept prochaines années, l’ordre de bataille indique déjà les faiblesses d’une opposition qui arrive en rang dispersé. De Pierre Claver Maganga Moussavou, à Guy Nzouba-Ndama, à Jean Ping (tous candidats malheureux en 2016) en passant par Alexandre Barro Chambrier, les stratégies de campagne sont aussi différentes les unes que les autres.

S’il caresse le rêve de devenir le prochain président gabonais, Alexandre Barro Chambrier a déjà une épine dans la chaussure. En effet, lors du second tour des élections législatives de 2018 dans le 4e arrondissement de Libreville, il n’avait pas pu gravir les marches de la députation.

De plus, dans une interview à Jeune Afrique, il explique sa défaite :« La fraude, j’en ai moi-même été victime lors des dernières législatives », lance-t-il.

Une réponse qui fait sourire dans les rangs du Parti démocratique gabonais (PDG). « La ficelle est un peu grosse, mais c’est toujours à elle qu’on recourt quand on est à court d’arguments », sourit un responsable du parti majoritaire dans la capitale.

« C’est tout de même étrange d’évoquer la fraude aujourd’hui et de ne pas l’avoir fait en 2018. Il aurait pu introduire un recours. Mais non, quatre ans après, il préfère venir pleurer dans les médias », déplore-t-il, dans les colonnes de nos confrères de Jeune Afrique repris par Lalibreville.

Pour le reste, bien que Guy Nzouba-Ndama et Cie nourrissent le même rêve, le PDG, conduit par un Ali Bongo Ondimba revenu sur le devant de la scène, semble être intouchable en 2023. D’autant que cette formation politique promet une victoire « cash, nette et claire » à son champion.

 

Georges Edvane
Gabon télégraph | Plus de publications

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