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Le Gabonais moyen aura-t-il encore la force de bâtir son habitation ? La question vaut son pesant d’or.
En matière de lutte contre la cherté de la vie, le gouvernement s’est en effet attaqué aux coûts de tous les produits, sauf à ceux des matériaux de construction. Ne sachant plus à quel saint se vouer, la population assiste, impuissamment, à la hausse continue des prix desdits matériaux.
À l’instar du ciment dont le sac est passé de 4000 francs en 2019 à quasiment 6000 francs aujourd’hui, chez de nombreux détaillants.
Et que dire de la tonne de ciment ? « Avant, j’achetais une tonne de ciment à 90 000 francs, coût du transport inclus. Elle est aujourd’hui à 135 000 francs », dénonce notre jeune compatriote Uldarick.
À tout regarder, le coût du ciment appliqué par les détaillants n’est que la résultante de ce qui est pratiqué aujourd’hui chez les producteurs. En l’occurrence la société Ciment de l’Afrique (Cimaf).
Entre 2021 et cette année, la filiale gabonaise du groupe marocain a augmenté le prix du produit sorti de l’usine. Ce qui fait que, associé à d’autres cimentiers qui ne font que dans l’importation, la tonne atteint quasiment les 130 000 francs de nos jours.
Au niveau de Cimaf, la même tonne est désormais vendue à 86 000 francs contre 80 000 francs, il y a quelques mois.
De quoi donc donner du sourire aux industriels, qui voient leur chiffre d’affaires bondir de 58%, selon la direction générale de l’économie et de la politique fiscale. Quant aux personnes souhaitant construire, l’heure est aux grincements de dents.
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