Rétro 2022/Organismes de prestations sociales :la CNSS et la CNAMGS désormais sous la gestion du secteur privé

L’issue était encore inimaginable, concernant les entités publiques de prestations sociales. Finalement, le président de la République a décidé.

Le 8 décembre dernier, Ali Bongo Ondimba a annoncé, au cours d’une rencontre avec la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) et quelques membres du gouvernement, que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) passent désormais sous la gestion du secteur privé. Cette décision du numéro un gabonais a été prise en raison des maux qui minent les deux structures en proie à d’énormes difficultés financières, notamment.

Des difficultés qui, malheureusement du fait d’une gestion cahotique, les empêchent de remplir correctement leurs missions respectives.

« Nous avons été heureux des annonces du chef de l’État sur la problématique de la prévoyance sociale. C’est-à-dire que désormais, la CNSS et la CNAMGS seront dorénavant gérés, comme nous l’avons souhaité, par le secteur privé. Le président de la République a confirmé ce message de manière solennelle », s’était félicité, ce jour-là, le président de la FEG, Henri-Claude Oyima.

Pour de nombreux observateurs, cette annonce sonne déjà comme une première victoire de prestige de la Fédération des entreprises du Gabon, deux mois à peine après sa création sur les cendres de l’ex-CPG (Confédération patronale gabonaise).

Le 10 octobre 2022, à la faveur d’une assemblée générale extraordinaire devant statuer sur sa nouvelle feuille de route, les entreprises désormais regroupées au sein de la FEG avaient clairement exprimé, au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka, leur volonté de rependre la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale.

Il faut cependant noter que ce passage de témoin ne se fera pas du jour au lendemain. Car, un certain nombre de textes devraient préalablement être adoptés avant d’acter cette mutation.

Elle devrait intervenir, indique t-on, certainement après la fin de l’administration provisoire prévue en juillet 2023.