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Santé : l’Afrique mobilisée contre l’anophèle stephensi

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L’on connaissait, jusque-là, l’anophèle femelle, moustique considéré comme le principal vecteur du paludisme. Désormais, il y a l’anophèle stephensi. Venu d’Asie, ce parasite est responsable de la mort d’environ 350 mille personnes en Afrique chaque année (la plupart étant des enfants), selon ses données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Aussi, menace-t-il plus de 40 villes de ce continent. L’institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies pour la santé publique vient de lancer une nouvelle initiative contre cette bestiole. L’initiative de l’organe onusien dirigé par l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus vise à stopper la propagation de cette espèce invasive qui a la particularité de prospérer en milieu urbain. La mobilisation des moyens et la mise en œuvre des stratégies sont d’autant plus fondamentaux que, selon le chef de l’unité « Lutte antivectorielle et résistance aux insectes » du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS. « Nous ne savons toujours pas jusqu’où cette espèce de moustique s’est déjà répandue, encore moins quel problème elle représente ou pourrait représenter », souligne le Dr Jan Kolacinski dont les propos sont rapportés sur le site de l’OMS. Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’anophèle stephensi se reproduit généralement dans des conteneurs ou des citernes avec de l’eau propre. Le vecteur semble s’adapter à l’environnement local y compris les habitats cryptiques comme les puits profonds. Il survit aussi aux très fortes températures pendant la saison sèche, notamment lorsque la transmission du paludisme atteint généralement son minimum saisonnier.  
Caroline Bivigou

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