Le Centre hospitalier universitaire Mère et Enfant Jeanne Ebori est dans le viseur de la société civile gabonaise, sa « manie » de séquestrer des mères et leurs nouveau-nés pour impayés, pose polémique. Récemment, l’Observatoire des Droits des Assurés Sociaux du Gabon ( ODASGA) a menacé d’ester en justice la structure si elle ne libérait pas toutes les patientes encore retenues dans ses murs.
Comme bon nombre de Gabonais, l’ODASGA constate « que le CHU-Mère et Enfant pratique la séquestration systématique comme moyens de pression pour exiger le paiement aux gabonais de 18 ans révolus, pour des prestations liées à l’accouchement et qui restent à la totale charge de la Cnamgs dont vous êtes toujours liés par convention » écrit-il dans sa correspondance dont nous nous sommes procurés une copie.
Albert Mezui, qui dirige l’observatoire, est formel, « la séquestration est interdite au Gabon par les dispositions de l’article 395 du code pénal ».
Aussi l’organisation de défense des droits menace de se constituer en partie civile dans le cadre du déclenchement de poursuites judiciaires contre la structure hospitalière si rien n’est fait.
Par Gaël -Claude Mbadouma
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