Bien qu’il en dispose, les enseignants des matières scientifiques sont pourtant une denrée rare dans les lycées et collèges du Gabon. Du moins, ceux qui sont pris en charge par le ministère de l’Éducation nationale.
De nombreux apprenants en sont d’ailleurs privés durant une bonne partie de leur parcours secondaire. Heureusement, certains établissements ont trouvé la parade.
C’est le cas du lycée d’application Nelson-Mandela, du collège Sainte-Marie, du collège Bessieux et du lycée Diba-Diba, où les Associations des parents d’élèves (APE) ont pris le taureau par les cornes.
En effet, conscientes du rôle qu’elles jouent désormais dans l’encadrement des enfants, ces organisations prennent en charge notamment des professeurs de mathématiques et de sciences physiques, grâce aux cotisations versées en tout début d’année.
Le montant s’élève à 5000 FCFA par élève inscrit. Ce qui fait une cagnotte non négligeable, surtout pour des établissements qui comptent au moins 4000 apprenants.
Que se passe-t-il si un parent ne s’acquitte pas de cette somme ? « Son enfant n’assistera pas aux cours dispensés par les professeurs pris en charge par nos cotisations », répond sèchement le responsable d’une APE qui a requis l’anonymat.
C’est donc dire que cette cotisation est obligatoire. Mais elle n’est pas souvent intégrée aux calculs de certains parents qui invitent le gouvernement à assumer ses responsabilités. Surtout que le problème n’est pas nouveau dans notre pays.
Il est, en effet, connu de tous que le secteur éducatif souffre d’un déficit d’enseignants alors même que la population scolarisée ne cesse de croître. Ceci à maintes fois poussé à la grève les syndicats du secteur de l’éducation.
Au Gabon, les années se suivent et se ressemblent finalement. La présente n’a pas dérogé à la règle. L’obligation a été faite aux parents, dans certains lycées et collèges, de s’acquitter de leurs cotisations pendant l’inscription où la réinscription de leurs enfants.
Par Guy Romuald Mabicka
Laisser un commentaire